Biographie

Michèle Bohec (Lavoie) est née le 21 octobre en 1952 à Montréal. Son père était commis aux postes et sa mère, femme au foyer. Elle est la cadette d’une famille de trois filles. Déjà à son jeune âge, elle avait le sens des affaires et de la négociation puisqu’elle arrivait toujours à ses fins dans tout ce qu’elle voulait ou faisait. Elle a fréquenté à son primaire l’école Marguerite D’Youville et a terminé son secondaire à l’Institut Belletête de Montréal.

C’est en 1967 qu’elle rencontre Serge Bohec, l’homme qui deviendra son mari quatre ans plus tard.

Serge Bohec, breton d’origine, est arrivé au Canada dans la région de Montréal en 1964 avec son père. Il est alors âgé de 16 ans. Les deux Bretons, fraîchement débarqués, se présentent à La Pâtisserie Bélair ou le propriétaire accepte de les loger, et engage même Serge comme plongeur dans son entreprise. C’est dans cette pâtisserie que Serge débute une première fournée de madeleines « nord-américaines » qui lui valurent l’obtention du poste de pâtissier. Toutefois, l’esprit entrepreneurial s’éveille en lui et il démarre sa propre entreprise de fabrication de ses fameuses madeleines.

À ses débuts en 1964, question de faire connaître les petites madeleines qu’il cuit douze à la fois dans la cuisinière familiale, Serge donne ses produits à son voisinage immédiat qui réagit avec enthousiasme. C’est en 1965 qu’il débute une production à plus grand volume à l’aide d’un four à pizza installé dans le sous-sol de la maison louée par ses parents; ‘’La Petite Bretonne’’ est née.

À la fin de l’année 1967, Serge fait la rencontre de Michèle qui deviendra très vite sa plus précieuse collaboratrice.

En 1969, ils déménagent leurs activités dans un local plus spacieux sur le boulevard des Laurentides à Laval, et commencent à étendre leur gamme de produits. Deux and plus tard, le croissant industriel canadien voit le jour dans cette petite usine.

L’année 1972 est marquée par la naissance d’Annick, premier enfant de Michèle et Serge. Cette fillette personnifiera le logo de La Petite Bretonne quelques années plus tard.

1976 représente un point tournant pour Michèle, puisque cette année voit l’entreprise déménager dans une bâtisse nouvellement acquise, située sur le boulevard Curé-Labelle à Blainville. Cette nouvelle étape permet à La Petite Bretonne de moderniser ses activités de production.

Au court de l’année 1978, le deuxième enfant de Michèle et Serge voit le jour. Un garçon prénommé Dominique qui est aujourd’hui vice-président de l’entreprise.

Michèle s’est très vite impliquée au sein de la communauté Blainvilloise via l’Association des gens d’affaires de Groulx (AGAG). Cet organisme fut créé le 30 novembre 1979 sous le vocable d’Association des hommes et femmes d’affaires de Blainville - Ste-Thérèse. En 1981, Michèle en est élue vice-présidente et après trois années à cette fonction, elle accède à la présidence en 1984.

Le mandat ultime qu’elle se donne à titre de présidente repose sur la fusion de l’AGAG et de la Chambre de Commerce de Boisbriand, afin de former la Chambre de commerce de Groulx, aujourd’hui connue sous le nom de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-de Blainville (CCITB). « J’espère réaliser mon but avant le fin de mon mandat en juin prochain » a-t-elle précisé au journal le Courrier de Ste-Thérèse en mars 1985.

Ainsi, c’est en mai 1985 que Michèle Bohec atteint son objectif. Avec l’aide de Francine Côté-Paquin, présidente de la Chambre de commerce de Boisbriand, la Chambre de commerce de Groulx voit le jour.

À titre de présidente sortante et de première femme gouverneure de la Chambre de commerce de Groulx, Michèle Bohec a l’honneur de remettre, en juin 1985, le premier ‘’Prix Personnalité de l’Année’’ lors du gala annuel de la chambre, événement de prestige aujourd’hui devenu une tradition et un incontournable des gens d’affaires de la région.

Son implication régionale l’amène à se présenter sur la scène politique en 1985 comme candidate dans le quartier #5 de Blainville, Notre-Dame-de-l’Assomption, sous l’Équipe Gamache, à titre de conseillère municipale. Cette aspiration prend fin rapidement puisque l’Équipe Gamache perd les élections du 3 novembre 1985.

Michèle Bohec est gouverneure de la Chambre de Commerce de Groulx pendant les années qui ont précédées son décès. Elle est l’organisatrice de centaines de dîners d’affaires où plusieurs personnalités sont invitées à prendre la parole.

Michèle Bohec décède le 16 février 1988 à l’âge de 35 ans d’un cancer des poumons. Elle était une femme d’une grande générosité et elle appréciait être entourée des gens qu’elle aimait. Boute-en-train, toujours souriante et ayant le cœur à rire, elle se donnait toute entière dans ce qu’elle entreprenait. Elle était l’image-même de la joie de vivre, aux dires des personnes qui l’ont connue et aimée.

 

Son héritage

À la suite du décès de Michèle, la Chambre de Commerce de Groulx, désirant souligner son implication dans le réseau des gens d’affaires de la région, attribue au Prix Personnalité de l’Année le nom de ‘’Prix Michèle-Bohec’’. C’est en juin 1988 que Serge Bohec a l’honneur de remettre au récipiendaire le tout premier Prix Michèle-Bohec.

Encore aujourd’hui, le Prix Michèle-Bohec est décerné, lors du Gala Hommage à la Réussite de la Chambre de commerce et d’Industrie Thérèse-de-Blainville, à une personne qui s’est démarquée par son apport dans la région, notamment en terme d’investissements et de création d’emplois ainsi que par sa vision axée sur le développement des ressources humaines, de l’environnement, du développement durable ou de toute autre idée innovante.

Depuis la création de la chambre de Commerce,
les Prix Personnalité de l’Année (1985-1987) et
Prix Michèle-Bohec (1988 à aujourd’hui) ont été remis à :
[sélectionner les années pour voir les récipiendaires]

Afin de rendre hommage à celle qui a fait sa marque dans la communauté Blainvilloise, M. Pierre Gingras, conseiller du quartier #5, présente le 8 janvier 1990 une résolution modifiant la désignation du boulevard Belestre en boulevard Michèle-Bohec. Ce boulevard est aujourd’hui le fleuron du parc autoroutier de Blainville.

Remerciements à :